Nice Le mystère Sfar Le mystère Sfar, en couverture du Télérama de cette semaine. Le Niçois, auteur dessinateur scénariste de bandes dessinées ne se refuse rien ! Le voici, tel Picasso sous l’objectif de Henri-Georges Clouzot ! Il faut dire que, formidable dynamo, il déploie une furieuse énergie en créant une véritable pépinière planétaire dont il est le roi soleil. Rien ne semble endiguer son formidable appétit, il veut tout, l’avide Google de l’Histoire racontée et vite dessinée. Prolifique Joann Sfar ? c’est un euphémisme si l’on songe à la cinquantaine d’albums réalisés en moins de dix ans, un foutu bazar, un bric à brac galactique où des sardines croisent, dans l’espace, des Ukulélé, des Parapluies et des Pianos, où des vampires, petits et grands, affrontent des canards au gros cœur, tapis dans des donjons hantés par des dragons timides, où des demi-chiens s’appellent Socrate et où des momies millénaires poursuivent de leurs assiduités des jeunes filles au bon temps de la reine Victoria. La toute petite reine d’un grand empire qui squatta dans son palais la colline Cimiez de Nice. A-t-elle croisé, au Régina, le Minuscule Mousquetaire ? le rabbin Salomon (Salomé ?) professeur de Kung Fu, qui vit dans un tableau de Chagall ? Jules Pascin, le peintre érotomane roumain !! Au secours Professeur Bell, ce type est le King Kong du Konte qui rend fou, avec son Carnaval de monstres tout droit sortis d’une soupe de Ka(f)ka. Ça pue le pet.