Et de dénoncer un plan de relance en trompe l’oeil dans lequel on trouve surtout des travaux déjà programmés depuis 3 ans, l’inertie, pour « des raisons obscures », des services administratifs de l'État, par exemple dans la réalisation des maisons de retraite dont le département a le plus grand besoin, il s’insurge contre la campagne de désinformation qui tend à transformer les professionnels du BTP en boucs émissaires à propos de Pasteur II où, selon lui, pour emporter les marchés, sous la pression des élus et des décideurs, les maîtres d'ouvrage minimisent les prix. Au moindre problème (à Pasteur il y a 100 à 200 fois plus d’eau qui entre dans le chantier que prévu) « on nous fait porter le chapeau » et d’ailleurs « c’est bien connu 80% des hôpitaux en France sont construits à perte ». Interrogé par la presse qui se demande pourquoi dans ces conditions on trouve encore des entreprises pour soumissionner, Laurent Trocmé répond « parce que nous sommes des irréductibles optimistes ». Et de souligner que lorsque l’on parle de bonnes années, « nous venons de vivre une période faste ces trente dernières années », dans le BTP les bénéfices n’ont jamais dépassé les 5% !.
Sans remettre en cause ces chiffres, il s’agit sans doute de moyennes.
Laurent Trocmé annonce que, pour tenter de dégager un peu de visibilité, la FBTP redémarre un observatoire de la commande publique dès ce 1er juillet, avant d’aborder les problèmes générés par la fermeture de la Glacière le 17 juillet, l’absence de site de classe 2 et bientôt de classe 3 pour l’évacuation des déblais inertes, dont il dit que les entreprises ne pourront pas en assumer le coût, s’il leur faut les transporter à l’autre bout de la PACA (plus de 150€ la tonne). Le logement des actifs reste toujours et encore une préoccupation au point que cela devient un critère d’embauche et si la chute du prix des matières premières à entraîné une diminution des vols, de câbles de cuivre par exemple même sur les grues, cela reste un fléau sur les chantiers malgré la convention signée avec l’État, la Police et la Gendarmerie.
Pour le nouveau président il y a donc urgence(s) et si « nous avons toujours préféré parler du plan de relance plutôt que de la crise », il s’agit maintenant de passer dans le concret et réduire « le grand écart entre les paroles et les actes ».
Sinon la profession n’exclut pas quelques actions bien senties dont elle a le secret pour rappeler son importance dans l’activité et l’emploi de ce département.
Dans cette grisaille un accord cadre signé au niveau national entre l’Etat, la FFB, la CAPEB, la FNSCOP-BTP, la FNTP et les OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés) qui doit permettre de soutenir les entreprises et le maintien ou l’évolution dans les spécialités de leurs salariés en les formant pour prévenir les difficultés d’emploi liées au ralentissement de l’activité économique, est plébiscité, désigné comme une mesure utile et porteuse d’avenir.
À ce propos, étant donné la lourdeur de la mise en place de cette action, sur le département des Alpes Maritimes, la FBTP06, la CAPEB et la DDTEFP06 ont décidé d’œuvrer en commun afin d’apporter aux entreprises qui en auront besoin une expertise dont les objectifs sont :
- définir les compétences professionnelles propres au développement de l’entreprise
- identifier les besoins en formation des salariés, ce qui permettra de développer et maintenir les emplois
- élaborer un plan d’action propre à chaque entreprise
Cette action permettra la mobilisation de financements complémentaires de l’Etat et des OPCA.