25 mars 2008

Nice Jazz Diana KRALL SANSÉVERINO DI BATTISTA VON POEHL

NICE JAZZ FESTIVAL 2008 - Très jolie soirée au Nice Jazz Festival 2008 hier lundi à Cimiez. Arènes pleines à craquer pour écouter la gouaille prolo et le swing manouche de Sanséverino. Faits divers et joies simples, vie ordinaire avec marin, mari, amant, cocu et surin. Très ambiance popu des congés payés avec sa guitare et ses deux barons aux pianos à bretelles, l’Apache tatoué et annelé rend hommage avec deux chansons à François Béranger, le chanteur libertaire disparu en 2003. Il a le débit d’un Boby Lapointe survitaminé sur des textes qui parlent d’une vie assez bordélique, on se croirait en vacances sur la Côte d’Azur avec la tribu Malaussène de Pennac. Train d’enfer, et départ à reculons sous les salves d’applaudissements d’un public qui en redemande.

Ambiance plus rock au jardin où le longiligne scandinave Peter von Poehl, la longue mèche blonde en bataille, et ses complices nous servent des ballades ardentes qui rappellent par touches des ambiances seventies. C’était vivant, énergique, chaleureux et très rock.


Retour aux Arènes pour un jazz puisé aux sources des grands classiques que l’italien Stefano di Battista chauffe aux couleurs du Sud, excellent duo formé par les cuivres soutenu par l’orgue Hammond et la batterie. Visiblement très heureux d’être au Nice Jazz Festival, il a offert un «I will love you» éperdu en cadeau à sa fille de 23 jours.


La houle humaine nous pousse vers le jardin où chemise blanche et piano noir, Diana Krall joue la carte de la séduction, voix de velours et moue mutine, elle enjôle, elle câline, elle cajole. Le temps reste suspendu l’espace d’une reprise sensible de «A case of you» de Joni Mitchell. La foule est dense, difficile d’apercevoir la jolie blonde qui ondule ses gammes sur le piano mais la voix chaude emplit le jardin des oliviers pour une passion qui n’a rien de biblique.



Ce soir le grand Léonard Cohen, que du plaisir à CIMIEZ.

24 mars 2008

ESTROSI Médaille du Maire de Nice à Abdellatif KECHICHE réalisateur César 2008

KECHICHE ESTROSI MAIRE - À la fin d’une longue journée d’intronisation menée tambour battant, Christian Estrosi, nouveau maire de Nice, a vu en cette première manifestation culturelle, un signe et un symbole fort de son début de mandat. La remise de médaille au cinéaste Abdellatif KECHICHE, venu avec sa famille, s’est déroulée dans une atmosphère de simplicité et de joie profonde.

Dans ce grand bureau, vidé par son prédécesseur, qu’il n’a pas encore pu marquer de sa présence, si ce n’est par une photographie de ses grands-parents immigrés italiens, Christian Estrosi ne pouvait que rappeler d’où il venait et faire le parallèle avec le cheminement du cinéaste franco-tunisien Abdellatif Kechiche, 47 ans. La réussite de deux enfants de migrants dans un pays qui selon ses principes devrait donner toutes leurs chances à ceux qui osent.
Après les 4 Césars obtenus en 2005 pour « L’esquive », Abdellatif Kechiche qui a passé toute son enfance à Nice, dans le quartier des Moulins, qui a rêvé de cinéma près des Studios de la Victorine et s’est formé dans les travées de la cinémathèque niçoise, a récidivé en février 2008 avec exactement les mêmes récompenses pour son dernier film « La Graine et le Mulet » : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original et meilleur jeune espoir féminin à Hafsia Herzi.
« La Graine et le Mulet », son chaleureux et humaniste portrait d'une famille franco-tunisienne, raconte comme une épopée l’histoire de Simane, un maçon immigré licencié parce qu’à son âge on n’y arrive plus et parce qu’il ne veut pas rentrer au bled se lance avec l’aide de ses proches dans l’ouverture d'un restaurant de couscous de poisson, à bord d’un vieux bateau rongé par la rouille.
Tourné à Sète, ce film, Abdellatif Kechiche aurait bien voulu le faire dans la région niçoise et sur le port de Saint Laurent du Var, comme un hommage à son père auquel il a beaucoup pensé en écrivant le scénario.
Il sera aujourd’hui samedi à Nice, en ouverture de 06 en Scène, ainsi que son actrice césarisée Hafsia Herzi.