26 novembre 2009

Rama Yade et Albert de Monaco au Forum Peace and Sport

rama-yade-albert– Ouverture de la troisième édition du Forum International Peace and Sport, placé sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, du 25 au 27 novembre, en principauté près de Nice, manifestation qui vise à renforcer le rôle du sport pour contribuer à une paix durable dans le monde. « Le Forum Peace and Sport est la seule plateforme internationale neutre où la contribution majeure du sport dans les processus de stabilisation et de construction de la paix est reconnu et optimisé », a expliqué Joël Bouzou, Président et Fondateur de Peace and Sport, Médaillé Olympique, Champion du Monde de Pentathlon Moderne, Conseiller auprès du Prince Albert.

Présents à l'ouverture du Forum, Danilo Turk, président de la République de Slovénie, Dmitry Kozak, vice premier-ministre de Russie, la secrétaire d'Etat aux sports en France Rama Yade, le Prince Abdulaziz d'Arabie Saoudite, aussi membre du Comité international olympique, et Wilfried Lemke Conseiller spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le sport au service du développement et de la paix, ont écouté le prince souverrain souligner le rôle irremplaçable du sport en déclarant que « Le sport permet d'aller à la rencontre de l'autre dans un esprit de respect mutuel, de tolérance et de loyauté » devant un auditoire composé de sportifs de haut niveau, de représentants de gouvernements, de membres d'ONG ou d'entreprises privés.

La cérémonie d’ouverture du Forum International Peace and Sport qui s’est faite au Musée Océanographique de Monaco a été marquée par la naissance du club des « Champions de la Paix », un collectif de 37 athlètes de renom engagés pour servir la paix dans le monde grâce au sport.

Sotchi, ville hôte des premiers Jeux Olympiques et Paralympiques d’Hiver de Russie en 2014, accueillera le Forum Peace and Sport en 2012.

Photo de presse Jean-Pierre Amet (©jp Amet/Fedephoto)

ANNIVERSAIRE Nice 1860 -2010 : Annexion ou Rattachement ?

Nice vue depuis le col de Villefranche en 1850L'année 2010 marquera le 150e anniversaire du changement de nationalité de la ville et du comté de Nice. C'est en 1860 en effet qu'une partie de la province de Nice (le "circondario" ou arrondissement selon la terminologie de l'époque) devint française, en application des accords de Plombières (1858) entre Napoléon III et Cavour (le président du conseil du Royaume de Piémont-Sardaigne, dont Nice faisait alors partie) puis du Traité de Turin signé le 24 mars 1860 entre l'empereur des Français et le souverain sarde Victor Emmanuel II, futur roi d'Italie. La récompense que celui-là obtint de celui-ci en échange de son soutien dans le processus d'unification de la Péninsule…
Nice-RendezVous reviendra, bien évidemment, tout au long de l'année, sur cet épisode capital pour les Niçois d'hier et d'aujourd'hui. Son anniversaire sera, on s'en doute, commémoré, voire fêté partout dans le Comté. Mais, avant même de revenir (et de s'interroger) sur les conditions dans lesquelles s'est déroulé cet événement, il convient, à l'approche des manifestations, de se demander ce que Nice va fêter en 2010 : son Rattachement à la France ou son Annexion à/par la France ?
Car, depuis la fin du XIXe siècle, une polémique sur le terme à utiliser pour désigner le passage de Nice sous souveraineté française s'est développée entre tenants de l'appartenance à la France et "séparatistes", qu'ils soient partisans du "retour" (1) à l'Italie ou indépendantistes, les premiers utilisant le vocable "rattachement", les autres lui préférant "annexion". Une polémique d'une autre époque, certes, mais qui fait encore débat aujourd'hui, dans une ville où l'identité locale (on disait, il y a quelques années encore, "particularisme") tient, depuis longtemps, la première place face à une identité nationale que d'aucuns tentent toujours de conceptualiser !
L'historien, quant à lui, même sensible à l'une ou l'autre de ces thèses, se devrait de considérer les faits et seulement les faits...
Les meilleures références officielles au changement de souveraineté restent le traité de Turin du 24 mars 1860 qui est intitulé "Traité d'annexion" et les procès-verbaux du plébiscite des 15 et 16 avril qui parlent tous, sans exception, d'annexion. C'est donc Annexion qui doit être utilisé même si, après la guerre de 1870-71 et la perte de l'Alsace-Lorraine, "annexée" à l'Allemagne naissante, le terme est devenu quelque peu péjoratif, synonyme d'usurpation, de conquête par la force.
Rattachement avait néanmoins fait une timide apparition dès 1848, en référence à la courte période 1793-1814 où Nice fut française, mais contre sa volonté cette fois-là.
Le vocable est abandonné jusqu'à la fin du XIXe siècle, quand il réapparaît pour conjurer l'autre "annexion", celle de l'Alsace-Lorraine. Plus tard, l'irrédentisme fasciste, qui prône le "retour" de Nice à l'Italie, parle bien sûr de l'annessione del 1860, favorisant ainsi en France, par réaction, l'usage du terme "rattachement", largement usité depuis, notamment lors du centenaire de 1960.
Puis certains historiens, notamment le professeur Paul Gonnet, conscients du poids de chaque mot, ont parlé de "Réunion", une nouvelle ambiguïté : la réunion suppose qu'il y a eu d'abord union, nécessairement consentie librement. Ce qui, pour Nice et son comté, n'est bien évidemment pas le cas (en 1793), même si, cent ans plus tard, on a cru possible de faire croire le contraire, en élevant un majestueux monument commémoratif face à la mer ! Il est vrai qu'à cette époque, Nice se remettait à peine d'un grave épisode séparatiste et qu'il fallait rassurer Paris sur la loyauté d'une ville devenue suspecte…
Verra-t-on, en 2010, apparaître une nouvelle terminologie ? Cette hypothèse semble se dessiner et l'on parlerait désormais d'union de Nice à la France. Un vocable tout aussi inadéquat que "rattachement" ou "réunion", puisque, outre le consentement mutuel, l'union implique aussi une certaine égalité entre les unis.
Pour sa part, s'en tenant aux faits, Nice-RendezVous parlera d'Annexion tout au long de l'année, sans prétendre donner à ce terme d'autre connotation que celle, officielle et à l'époque dénuée de toute acception partisane, qu'il avait en 1860.

(1) Rappelons quand même, au passage, que Nice n'aurait jamais pu "retourner" à l'Italie à laquelle elle n'a jamais appartenu. Le Comté est devenu français en 1860 alors que l'Italie est née un an plus tard, en 1861 !

Le FRELON ASIATIQUE après le Sud-Ouest s'attaque au Sud-Est

frelon-asiatiqueAprès le moustique tigre, vecteur potentiel du chikungunya, le Frelon asiatique s'installera bientôt sur Nice Côte d'azur, c'est sûr.
Débarqué fin 2004, parait-il, dans un chargement de poteries chinoises importées du Yunan par un producteur de bonsaïs de Tonneins en Lot-et-Garonne, Vespa velutina, beaucoup plus foncé que son coreligionnaire européen, s’est immédiatement acclimaté sous nos latitudes et a rapidement proliféré dans le grand Sud-Ouest sans que les pouvoirs publics ne prêtent attention aux alertes de la filière apicole. Car ces frelons s'attaquent aux ruches, tuent les gardiennes et, en prélevant le couvain, provoquent la mort de 30 % des colonies d'abeilles domestiques. Mais pas seulement. Un nombre important d’attaques sur des personnes auraient été signalées ces derniers mois alors que Vespa velutina continue sa progression sur notre territoire.
Au point que le 24 novembre 2009, 8000 apiculteurs de Rhône-Alpes ont demandé au Préfet de Région, Jacques Gerault, de « protéger les populations civiles, les animaux domestiques et les abeilles contre le danger du Frelon Asiatique ». Dans une lettre adressée en copie aux ministres Michel Mercier et Bruno Le Maire, les représentants des douze syndicats apicoles départementaux, issus des huit départements de Rhône-Alpes concernés demandent au représentant de l'État d'assurer la sécurité publique, et de protéger leurs concitoyens, les animaux domestiques, les abeilles » face au prédateur, déjà détecté dans certains départements limitrophes de Rhône-Alpes : la Saône-et-Loire, le Gard, ..., « afin d'éviter les attaques sur les personnes, dont ont été victimes de nombreux concitoyens dans le Sud-Ouest ». Voir ici Piquée par des frelons asiatiques une femme décède en Gironde.
Dans les trois points de suspension se cachent bien sûr les départements limitrophes situés dans notre région, Provence Alpes Côte d’Azur et donc bientôt les Alpes Maritimes.
Nous attendons la réaction des pouvoirs publics.

Lire ici cet excellent article de : Claire Villemant, Jean Haxaire et Jean-Claude Streito, "La découverte du Frelon asiatique, Vespa velutina, en France"