21 octobre 2005

Provence Nice Cote d’Azur

Provence Nice Cote d’Azur
st-jeannetUne quarantaine de dossiers seront soumis au vote des élus régionaux ce vendredi 21 octobre lors de l'assemblée plénière du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur PACA.
La poursuite du plan régional pour l’emploi se traduira par la création de postes de chargés d’animation de zones d’activités dans les associations d’entreprises et les intercommunalités dans cinq grandes familles de besoins :
• l’animation,
• l’information et la communication,
• l’emploi et la formation,
• les services aux entreprises,
• les services aux salariés.
L’aide aux petites communes sera enfin évoquée avec la mise en place d’un FSL, Fonds de solidarité locale pour les petites communes impatiemment attendu.

Idées Week-end : Roure (Comté de Nice), le circuit du patrimoine

Idées Week-end : Roure (Comté de Nice), le circuit du patrimoine

Eglise Saint Laurent RoureA 70 kilomètres de Nice, véritable balcon sur la moyenne vallée de la Tinée, le village de Roure tire son nom du chêne pubescent, en latin robur, et roure en niçois. Roure appartenait aux Rostaing avant d'être enlevé de force par les Grimaldi à Bertrand Caïs au XIVe s. Le village, perché à 1200 m d'altitude, typique par son architecture et ses toits de lauze rouge, jouit d'un extraordinaire panorama sur la moyenne vallée de la Tinée. En outre, l'Arboretum Marcel Kroenlein, à quelques kilomètres après le village, constitue, sur 6 hectares, un ensemble exceptionnel de végétation alpine.
Pour accéder à Roure au départ de Nice, emprunter la RN 202 (route de Grenoble jusqu'au pont de la Manda) sur une trentaine de kilomètres. Peu après l'ancienne gare de la Tinée des Chemins de Fer de la Provence, prendre à droite le CD 2205 en direction de Saint-Sauveur-sur-Tinée (à 24 km). Traverser le village pour rejoindre, à 500 m sur la gauche, le CD 30 en direction du col de la Couillole sur 4 kilomètres, puis bifurquer à droite sur le CD 130. Roure est à 5 km de ce dernier carrefour.

Jean-Michel Folon : Monaco perd un un ami fidèle

Monaco perd un un ami fidèle : Jean-Michel Folonfolon et le princePar un communiqué en provenance du Palais, nous savons que c’est avec « une infinie tristesse » que S.A.S. le Prince Souverain a appris la disparition du dessinateur belge Jean-Michel Folon, décédé jeudi 20 octobre à Monaco des suites d’une leucémie. « La Principauté pleure aujourd’hui un grand ami, un immense artiste qui a inscrit son nom dans le patrimoine de notre pays, où plusieurs de ses œuvres sont exposées en permanence. Je pense, entre autres, à « la Métamorphose », la tapisserie du Centre des congrès, aux deux fresques en céramique de la façade de la Chapelle des Carmes, ou bien encore à la célèbre « Fontaine aux oiseaux » de la Place du Casino. Jean-Michel Folon aimait, je crois, se ressourcer ici, sur cette terre d’accueil où il avait choisi, depuis longtemps déjà, de résider et de travailler. Membre du Conseil Artistique de la Fondation Prince Pierre, il avait aussi participé à la création des ateliers d’artistes du quai Antoine 1er, où il aimait recevoir lui-même le public pendant les journées du Patrimoine. Homme de cœur, il a aussi toujours soutenu avec passion les actions caritatives en faveur des plus démunis. Jean-Michel Folon était un ami fidèle de notre famille. Il reste à jamais dans nos mémoires. En ces moments douloureux, j’exprime à son épouse, à son fils et à tous ceux qui l’entouraient et qui l’aimaient, mes plus sincères condoléances et je veux leur dire combien en cet instant nous partageons leur peine et leur chagrin. »
Jean-Michel Folon avait été élevé au grade de Commandeur dans l'Ordre du Mérite Culturel, en 1989 et Commandeur dans l'Ordre de Saint-Charles en 2002, par le Prince Rainier III.
Depuis son arrivée en 1984 Folon était très présent dans la vie de la principauté. En septembre dernier, lors du Monaco Yacht Show, il avait reçu des mains du Prince Albert un exemplaire exceptionnel d’un garde-temps Blancpain, spécialement gravé à la main d’une reproduction du phare de Monaco. Un présent pour avoir sauvé l’ «Over the Rainbow », le sublime bateau amarré au port de Monaco et souligner le remarquable travail de préservation du patrimoine effectué par l’artiste.

Antibes près de Nice la Fondation Hans Hartung

Antibes près de Nice la Fondation Hans HartungHans HartungCréée en 1994 à Antibes, près de Nice sur la Côte d’Azur, dans la propriété des deux artistes, chemin de Valbosquet, au milieu d’oliviers centenaire, la Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman ouvrira ses portes au grand public en janvier 2006. La Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman fut créée par Hartung et Bergman eux-mêmes. La volonté des deux artistes était de faire de la Fondation, un organisme indépendant ayant pour mission de créer un lieu unique, où artistes et amateurs d’art pourraient accéder à la collection.
Anna-Eva Bergman décédée en 1987, Hans Hartung en 1989, il a donc fallu plus de quinze années pour exaucer leurs derniers voeux. Quatre années furent consacrées à l’obtention de la reconnaissance d’utilité publique et encore dix années pour envisager d’ouvrir timidement la Fondation au grand public, un jour par semaine.
Car la Fondation souhaite une relation « autre que la simple consommation d'œuvres d'art et de spectacle ». Certes. Pas de bousculades et de queues interminables ! Les visites ne seront donc possibles qu’une matinée par semaine, avec accompagnateur ou sur rendez-vous thématique, avec un spécialiste. Le moins que l’on puisse dire est que la fenêtre d’accès est étroite pour visiter un lieu très vaste à l’architecture remarquable et aller à la rencontre de deux artistes dont la fondation possède, et c’est exceptionnel, la majorité des œuvres soit 52.000 pièces !
L’activité principale de la Fondation restera tournée vers la création de catalogues, vers la production d’expositions et l’organisation de rencontres et de séminaires pour faciliter le travail de critique et d'histoire de l'art. Elle offrira son savoir-faire informatique à d’autres détenteurs de patrimoines artistiques d’intérêt général qui souhaiterait se développer.
Si vous êtes sensible au monde des arts, vous ne resterez certainement pas indifférents à l’idée d’organiser une réception dans la propriété autour de la piscine pour un cocktail ou un dîner à condition que votre manifestation ait un lien avec la culture. Dans un tel lieu, les ateliers des artistes sont restés intacts, votre réception ne ressemblera à aucune autre.
Les organisateurs de la Fondation comptent faire appel aux mécènes et aux parrainages d'entreprises pour continuer à se développer.
En attendant si ce sont les oeuvres qui vous intéressent rendez-vous plutôt, du 22 octobre au 30 novembre, à la Galerie Sapone à Nice, pour admirer l’exposition « La rencontre des eaux » d’Anna-Eva Bergman.
La Galerie Antonio Sapone, 25 bd. Victor Hugo, 0600 Nice.

20 octobre 2005

Nice Monaco Jean Michel Follon nous a quitté

Nice Monaco Jean Michel Follon nous a quitté
FolonNotre ami, le peintre et dessinateur Jean Michel Folon, s’est envolé de notre Côte d'Azur, Monaco et Nice en battant des ailes discrètement, comme le petit personnage qui l’avait fait connaître en France lors de la création du générique de fin de programmes d’Antenne 2.

« Over the rainbow » , comme le nom de ce merveilleux navire des années 30, une épave dont il était tombé amoureux, sublimement restaurée dans la plus pure tradition navale, qui est amarré dans le port de Monaco et qui lui a valu ses derniers plaisirs de grand gosse ainsi que d’être récompensé, pour ce magnifique travail de préservation, par le Prince Albert II de Monaco lors de la célébration du patrimoine maritime monégasque.
Installé dans un atelier sur le port de Monaco depuis 1985, Folon s'est souvent impliqué dans la vie culturelle de notre comté. Son ultime action, alors qu'il était déjà très affaibli, aura été le soutien apporté à l'arboretum Marcel Kroenlein de Roure, dans le comté de Nice, à l'occasion de « l'exposition No Made 2005 » dont il était le parrain actif.

L’huile d’olive AOC de Nice à toutes les sauces

L’huile d’olive AOC de Nice à toutes les sauces
oliveraieLa sainte trinité. «L’olivier, l’olive et l’huile d’olive»! Produit de notre terroir bientôt plus choyé qu’un grand cru de Bordeaux, or de la Méditerranée, joyau de la cuisine niçoise, l’huile d’olive s’invite à tous nos repas. Grande prêtresse du régime crétois, elle est reconnue pour ses bienfaits dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. À l’instar du vin, l’huile d’olive fait l’objet de toutes les attentions. On lui délivre des AOC (AOC de Nice), on la prime aux concours nationaux et régionaux, on la déguste à l’aveugle et on lui réserve des temples où on la vénère et on la vend enfermée dans de riches flacons. Il est heureux de voir notre Comté de Nice s’enorgueillir de ses oliveraies qui créent un paysage si typique de la belle Provence. Alliée à ses compères l’ail et le basilic, elle enchante la cuisine niçoise et lui donne ses quartiers de noblesse. Nos grands chefs ne s’y sont pas trompés qui l’ont adoptée et promue au rang de star. Mais elle sait aussi rester simple et donner tout son éclat au plus modeste pan bagnat dégusté sur la plage. Succombez à son charme et mariez-la avec bonheur à toutes sortes de légumes. Il reste aux gourmets, adepte d’Eric Verdier (Oliviers & Co), un choix cornélien : le fruité vert aux arômes végétaux et herbacés, le fruité mûr et sa douceur de noisette, le fruité noir à l’ardence plus marquée. Tout est question d'arômes et de palais. Je vous propose deux sauces emblématiques de l’apéritif niçois que vous servirez avec des belles tranches de pain grillé et que vous accompagnerez d’un panier de crudités (bouquets de chou-fleur, céleri branche, champignons de Paris, radis, carottes taillées en bâtonnets, tomates, cébettes, artichauts poivrade, poivrons coupés en lanières, fenouil, oeufs durs, etc.).

19 octobre 2005

Le 33e Asterix : Rene, reveille-toi ! Ils sont devenus fous !

Le 33e Astérix : René, réveille-toi ! Ils sont devenus fous !

Le ciel lui tombe sur la teteA Nice, dans sa dernière demeure du vieux cimetière du Château où il repose aux côtés de son épouse bien aîmée, Gilberte Polaro-Millo, René Goscinny, le génial papa de nos héros nationaux, Astérix et Obélix, a dû frémir de honte, ce 14 octobre 2005, jour superbement programmé, comme pour le Beaujolais nouveau, de la sortie du 33e album de la série, "Le ciel lui tombe sur la tête". Assurément, s'il n'était pas déjà là-haut, c'est sur sa tête que le ciel serait tombé... Le dernier album du personnage qu'il créa avec Albert Uderzo il y a quarante six ans presque jour pour jour (la première aventure d'Astérix le Gaulois est parue dans le premier numéro de Pilote le 29 octobre 1959) est une bien piètre parodie de ceux qui virent le jour de son vivant et il ne distille même plus la nostalgie, l'affection et le respect présents dans ceux parus après sa disparition sous la plume et le pinceau du seul Uderzo...


18 octobre 2005

Cuisine de Nice, Barba-Juan Socca Raviolis Panisses

Nice Recette des barba-juan
barbajuanL’huile d’olive, les céréales et les légumineuses ont fondé les cuisines de nice et de la méditerranée. Associés aux légumes, parfumés d’herbes et d’aromates, ces ingrédients se combinent à l’infini pour offrir une cuisine riche, saine et diététique. Dans le Comté de Nice, la farine de blé est associée aux pâtes fraîches, aux raviolis, aux gnocchis et aux barba-juan et la farine de pois chiche aux panisses et à l’incontournable socca (à déguster en faisant son marché au Cours Saleya, s’il y a encore des étals). De tout temps, il a fallu beaucoup d’imagination et d’audace aux cuisinières niçoises pour multiplier les recettes et enrichir leurs plats d’apports extérieurs. On pense, bien sûr, à la tomate qui n’a abordé les rives de la Méditerranée qu’au XVI e siècle alors qu’aujourd’hui elle tient une place centrale dans le panthéon des légumes de nos marchés de Provence aux côtés de l’aubergine, de la courgette de Nice, des poivrons et de l’ail.

Nice Le temple de l’amour

Le temple de l’amour à NICE
templede l amourTout proche du stade du Ray, lieux des exploits passés de l’OGC Nice, se tient le quartier de Chambrun, dit aussi Parc Chambrun, en souvenir de la propriété du comte Joseph Dominique Aldebert Pineton de Chambrun.
Bordé des avenue Chateaubriand et George Sand, le square Jean-Baptiste Carpeaux, du nom du célèbre sculpteur français dont le groupe « la Danse » orne la façade de l’opéra de Paris, est paré en son sein de ce qu’il est convenu d’appeler « le Temple de l’Amour ». C’était à l’origine un kiosque à musique dont la construction, sous la direction de l’architecte niçois Philippe Randon, dura cinq ans.
D’inspiration antique, douze colonnes corinthiennes de marbre blanc soutiennent élégamment l’entablement qui culmine à près de 20 m, sa couverture fut exécutée par la société Monduit, Gaget et Gauthier qui édifia la statue de la Liberté à New York.

17 octobre 2005

De Brice de NICE à OSS 117 et à 007

De Brice de NICE à OSS 117 et à 007
OSS 117Après avoir squatté pendant des mois notre cyberespace niçois avec son personnage de blonde cassante, Brice de NICE, aka Jean Dujardin, va sans doute continuer à polluer notre quotidien en incarnant à l’écran Hubert Bonisseur de la Bath, OSS 117. Le personnage fut créé en 1949 par Jean Bruce, bien avant le piètre James Bond 007, sa pâle copie anglaise, qui semble directement sorti des pages du Playboy américain de Hugh Hefner. Car Bond, le James Bond de Fleming, Ian Fleming, pas l’inventeur de la pénicilline, est né quatre années plus tard, en 1953, dans « Casino Royale » dont la prochaine adaptation cinématographique de Martin Campbell est prévue pour novembre 2006 avec un Bond blond… pôvre Monsieur Bond !
Hubert Bonisseur de la Bath, matricule OSS 117, lui, est né en Louisiane, bien qu’américain il est d’origine française et son arbre généalogique remonte à Louis XI, membre de l’OSS, Office of Strategic Service, l’ancêtre de la CIA, il est le héros séducteur et raffiné, de plus 250 romans et de 8 films. La vraie classe!
OSS 117 et Brice de Nice, nous n’avons pas fini de voir sur nos écrans d’ordinateur ces deux pseudonymes accolés puisque, fort du succès précédent de la méthode, nous voilà à l’aube d’une distillation virale de plusieurs mois, la sortie du film « Le Caire, nid d'espions », réalisé par Michel Hazavanicius : avec Bérénice Bejo, Philippe Lefebvre, Aure Atika, n’étant prévue que pour le 19 avril 2006 !
Le pitch : Le Président de la République Française, Monsieur René Coty, celui qui inaugurait les chrysanthèmes, envoie OSS 117 mettre de l’ordre au Caire. Dans l’Égypte de 1955, le Caire est un véritable nid d'espions où complotent les méchants Soviétiques, les perfides Anglais, la famille de Farouk le Roi déchu et les Aigles de Khéops, une secte de fanatiques religieux. Quel programme! Que va bien pouvoir faire dans ce nid de scorpions Brice de Nice et sa planche jaune ?

NICE A la recherche des bornes perdues

NICE Sur les frontières historiques du Comté de Nice
Historien Luc Thevenon s’est lancé « à la recherche des bornes perdues » et sa passion pour la randonnée pédestre l’a conduit aux limites des royaumes de France et de Piémont sur les anciennes frontières du Comté de Nice
« Je montre d’abord les différents types et usages des bornes. Puis j’explique l’évolution des frontières qui ont délimité les royaumes de France et de Piémont-Sardaigne de 1388 à nos jours », explique-t-il en présentant le fruit de ses travaux dans un ouvrage qui vient d’être publié aux Éditions Serre.
Conservateur en chef honoraire du Patrimoine, ancien conservateur du Musée Masséna à Nice, Luc Thevenon a passé près de cinq ans à recenser ces témoignages du passé, arpentant les crêtes et longeant les cours d’eau.
Sur les 78 bornes posées en 1823, Luc Thevenon en a retrouvé 54. « Je pense qu’à l’exception d’une ou deux, bien cachées dans la nature ou chez un particulier, toutes les autres ont bel et bien disparu. »
La plupart des pièces retrouvées ont été moulées par René David mouleur du musée archéologique de Cimiez. « Notre but est surtout de les protéger du vol et de la destruction. Pour cela, nous en avons déplacé un certain nombre. »
Titre de l’ouvrage de Luc Thevenon : « Frontières du Comté de Nice, à la recherche des bornes perdues sur l’ancienne limite des royaumes de France et de Piémont-Sardaigne » chez Serre Éditeur.

16 octobre 2005

No-Made 2005 à l'Arboretum de Roure

Comté de Nice : No-Made 2005 à l'Arboretum de Roure
No-Made 2005L'Arboretum Marcel Kroenlein, à Roure, dans la vallée de la Tinée, près de Nice, présente les nouvelles oeuvres des artistes du groupement No-Made, leurs chemins de création reliant mer et montagne, des sentiers douaniers aux sentiers muletiers.
No-Made n’est pas une exposition…
No-made est la rencontre des artistes de sensibilité et de culture différentes sur un territoire délimité géographiquement au nord du département par l’Arboretum de Roure, au sud par Cap d’Ail avec une ponctuation à Clans.
Fidèles à l'esprit No-Made, les artistes décident, tout au long de ces mois, de confier leur œuvres à la Nature pour que la pluie, le vent, la neige, le soleil les façonnent à leur tout.
L’expression multiple de ces artistes plasticiens s’inscrit dans cet espace. No-made est un registre ouvert qui évoque la marche, le déracinement, le détournement en référence à Marcel Duchamp.
Ces chemins de création relient mer et montagne, des sentiers douaniers aux sentiers muletiers par le mythique GR5 (le lien), qui donne à l’ensemble sa cohérence, un Territoile.

Nice Sainte Reparate, une protectrice venue de la mer

Nice Sainte Reparate, la sainte de la Baie des Anges
sainte-reparateSainte Réparate est la patronne du diocèse de Nice et la protectrice de la ville contre les fléaux. Les Niçois célèbrent sa fête tous les 8 octobre au sein de la cathédrale qui lui est dédiée. Ils l'invoquent contre les maladies, les vers des olives ou la sécheresse. Sa légende, transmise de génération en génération, la place au centre de l'un des mythes fondateurs de la cité. Les Niçois racontent que des pêcheurs aperçurent un soir en relevant leurs filets une frêle embarcation dirigée par une colombe. À l'intérieur, ils découvrirent sur un lit de fleurs le corps sans vie d'une jeune fille de quinze ans. L'hagiographie précise qu'elle fut martyrisée à Césarée en Palestine avant d'être abandonnée à ce triste sort. La colombe, guidant la barque, évoque le Saint-Esprit qui confia ainsi aux Niçois la dépouille de la jeune martyre. Une autre tradition relate que ce sont des anges qui ont accompagné la sainte et qui ont ainsi valu le surnom de baie des Anges à la baie niçoise. Une chapelle fut d'abord fondée pour recueillir les reliques de Réparate puis la construction de la cathédrale au même emplacement renforça son culte. En examinant les différents récits relatifs aux saints chrétiens vénérés dans les autres villes du littoral méditerranéen, la légende de sainte Réparate apparaît comme une variante mythologique spécifique à Nice. En effet, elle appartient au vieux fonds culturel commun à toute la région qui comporte, de Gênes au delta du Rhône, plus d'une dizaine de saints venus de la mer.

Non loin de Nice, à Monaco, la dépouille de sainte Dévote arriva de Corse sur une embarcation conduite par une colombe. Quant au corps décapité de saint Tropez, il quitta Pise dans une barque et s'échoua à 300 kilomètres à l'ouest, dans le golfe qui porte dorénavant son nom. Les plus célèbres, les saintes Maries de la Mer débarquèrent près de Marseille et évangélisèrent la Provence. Tous ces récits sont racontés en des lieux occupés jadis par les Grecs et les Romains. La légende de sainte Réparate plonge-t-elle ses racines dans un culte phocéen voire des peuplades celto-ligures ? JM