Nice : la mémoire du XVe Corps, en marge du 11 Novembre
Chaque année, à l'approche du 11 novembre, la France tout entière remplit son devoir de mémoire à l'égard de tous ceux qui ont perdu la vie dans cette épouvantable boucherie que fut la Première Guerre Mondiale. Les sept ou huit poilus encore vivants seront honorés comme il se doit et dans toutes les communes de France, une gerbe, une lecture de la trop longue liste des victimes et une sonnerie "Aux Morts !" occuperont quelques minutes d'une journée commémorée depuis quatre-vingt six ans !
Nice, Antibes, Toulon, Marseille, Aix et toutes les villes de Provence ont payé elles aussi un énorme tribut, encore alourdi, dès les premiers jours de la guerre, par l'affaire du 15e Corps... Pour sauver la réputation d'un ministre et d'un général, on n'hésita pas à jeter l'opprobre sur les soldats venus du Midi de la France et incorporés en Lorraine dans le XVe Corps d'Armée. L'accusation infamante de lâcheté devant l'ennemi s'étendit à tous les Méridionaux, combattants ou non, jusqu'à ce que la supercherie éclate et que les fantassins et les chasseurs alpins du Quinzième Corps retrouvent leur honneur... en 1920. 3851 soldats et officiers ont succombé les 19 et 20 août 1914.