Mardi 27 septembre 2005
Le Comté de Nice n'a pas échappé à la longue période de troubles majeurs qui marque la deuxième moitié du XIVe siècle. A la Grande Peste de 1348, qui ravagea, entre autres, la Provence, succèdent les razzias des troupes "au chômage" pendant les trèves de la Guerre de Cent Ans, puis le Grand Schisme d'Occident et la guerre civile pour contrôler le Royaume de Naples et le Comté de Provence, placées sous l'autorité d'un même souverain, la légendaire Reine Jeanne. Son assassinat en 1382 par son héritier désigné, Charles de Duras, fidèle du pape de Rome, entraîne un long conflit avec son fils adoptif, Louis d'Anjou, frère du roi de France et tenant du pape d'Avignon. Pour Nice, et pour tout le territoire de ce qui deviendra le Comté de Nice, le conflit prend fin le 27 septembre 1388, quand, après les villages du haut pays, la cité se donne (presque !) librement à un souverain ambitieux, le comte Amédée VII de Savoie. C'est la Dédition de 1388, qui va changer le cours de l'histoire du Pays Niçois...