Au coeur de l'été à Nice disparaît Charles Ehrmann, personnalité marquante de la société azuréenne, à quelques semaines du jour anniversaire de sa naissance, au bout du ruban de cent années d'une vie intense tracée au cordeau. 100 ans une ligne symbolique qu'il aurait bien voulue franchir en sportif qu'il était.
Né à Paris le 7 Octobre 1911, pendant plus d'un demi siècle "le professeur", ce pupille de la nation d'ascendance alsacienne, a servi Nice, ville où il débarqua en 1936 au Lycée Masséna et dans les murs duquel jusqu'en 1975 il enseigna comme agrégé d'histoire et de géographie.
Mais c'est son parcours politique qui l'a singularisé. Adjoint aux Sports pendant 18 ans, notamment aux côtés de Jacques Médecin, il fut à partir de 1973 conseiller général des Alpes-Maritimes et député UDF, d'abord de 1976 à 1981, puis de 1986 à 2002, occupant pendant 16 ans, soit 6 mandats consécutifs, son banc à l’Assemblée Nationale dont il fut le doyen deux fois !
Forte personnalité, très actif, il était très proche de ses concitoyens Niçois; à leur écoute mais n'hésitant pas à les bousculer s'il pensait que c'était nécessaire.
Le sport était un de ses dadas considérant que cette activité était essentielle dans l'éducation des foules. Ses différentes actions dans ce domaine lui ont valu de donner son nom de son vivant au stade du Parc des Sports de l’Ouest, ce dont il était très fier.
En octobre 2005 au Palais des Rois Sardes, rue de la Préfecture, dans le Vieux-Nice il avait été honoré au cours d'une cérémonie officielle du Conseil général des Alpes maritimes.
Il avait consigné ses mémoires dans un livre paru aux éditions Serre au titre évocateur : "Les devoirs de mémoire d'un homme d'honneur"
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