06 juillet 2010

La scandaleuse affaire de la FNAC de NICE : Le DRAPEAU, L'ADO et la DIRCOM…

nice-monument-a-seguraneDRAPEAU FNAC PHOTO - Devenue "affaire nationale" par la seule volonté d'hommes politiques désireux de relancer un débat sur l'identité nationale moribond (et surtout totalement inopportun), la polémique sur la photographie élue "Coup de Coeur du Jury" au "Marathon Photo" de la Fnac Nice, en mars dernier, prend désormais une tournure nauséabonde avec la procédure de licenciement pour faute grave engagée à l'encontre de deux salariés de la Fnac, jugés responsables (et vraisemblablement coupables, vu la disproportion de la sanction) de cet outrage délibéré à l'un des grands symboles nationaux…
Il n'entre pas dans mes intentions de faire un énième historique des faits, largement relatés tant sur le net que dans la presse écrite. Mais plutôt d'essayer de décrypter les tenants et les aboutissants d'une affaire aux conséquences pitoyables.
La photo en cause d'abord.
Disons le tout net, elle n'a rien d'artistique et ne possède en tous cas pas les qualités que l'on est en droit d'attendre d'une photo posée. Un point pour ses détracteurs… Mais disons tout aussi clairement que, présentée dans la catégorie "Politiquement incorrect", elle y avait tout à fait sa place, pour peu que nos politiques aient eu la rare qualité de voir un peu plus loin que le bout de leur bulletin de vote !
Car, en effet, le cliché s'inscrit tout à fait dans la tradition culturelle niçoise, que l'on peut certes déplorer mais en aucun cas nier ou ignorer. Lorsqu'on élève au rang d'héroïne "nationale" nissarde la Dona Maufacha (la femme mal faite !), la légendaire Catherine Ségurane, dont l'un des exploits supposés est justement de s'être essuyé les fesses avec un drapeau arraché à l"armée ottomane, après leur avoir montré son postérieur, lors du siège franco-turc de Nice en 1543; lorsque chaque année, les plus hautes autorités de la ville vont déposer une gerbe de fleurs au pied du monument élevé à sa gloire en 1923; et alors même que Catherine Ségurane est devenue, au fil du temps, le symbole de la résistance des Niçois à toute forme d'oppression, comment s'étonner que, dans une certaine mouvance indépendantiste, on ait procédé à une transposition contemporaine du symbole !

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