Après avoir visité le
super commissariat des Moulins à l’ouest de
Nice, dévoilé une plaque au nom du policier
Georges Janvier - tué par balle en service le 2 janvier 1995 dans le quartier de l'Ariane - et posé devant les armes des tireurs d’élite dans le stand de tir intérieur,
Nicolas Sarkozy s’est rendu à
Acropolis, espace Méditerranée, pour une table ronde sur la sécurité. Ouverte par le
député maire de Nice Christian Estrosi, la réunion intitulée «
lutte contre l'insécurité et les violence» qui s’est tenue en présence des ministre de la défense
Michèle Alliot-Marie, ministre de la justice
Rachida Dati et ministre du budget et de la fonction publique
Eric Woerth, a permis a un certains nombre d’intervenants d’établir un diagnostic et de présenter des solutions que le Président de la république a écouté attentivement avant d’entamer sans note un long plaidoyer pour sa politique sécuritaire. Il a déployé un large éventail législatif pour s’attaquer selon lui à la racine du mal en bousculant toutes les réticences des opposants de tout poil qui considèrent ces mesures comme liberticides. «
Je n'ai pas changé d'un iota et j'ai bien l'intention que nous passions la vitesse supérieure», pour lutter contre les bandes «
les magistrats n'auront plus à se poser la question de savoir qui, dans la bande, a fait ou pas. Le simple fait d'appartenir à une bande sera en soi un délit passible jusqu'à trois années d'emprisonnement» et 45 000€ d'amende, peine encore aggravé lors de l’intrusion dans une école avec agression d’un enseignant. Plus de manifestant masqué dans un cortège, «
Si on manifeste, on manifeste à visage découvert», plus de secret professionnel entre les administrations «
nous avons besoin des agents du fisc pour traquer les mafieux, les malhonnêtes et les voyous. Et les traquer au portefeuille».
Sarkozy supercop donc, qui n’est pas de retour dit-il puisqu’il n’était jamais parti, qui a aussi suggéré et c’est la seule nouveauté de son intervention que chaque victime d’une agression devrait avoir droit "à la minute" à l’aide d’un avocat comme tout présumé auteur d’une agression.
En début d’après midi, la présence de la presse n’était plus souhaitée au
Palais des expositions où
2000 militants UMP des Alpes Maritimes avaient été invités ( un peu moins d'un millier étaient présents) pour clôturer le rapide passage de
Nicolas Sarkozydans le paysage azuréen.