12 septembre 2007

La Catastrophe de la Caravelle Ajaccio Nice

CATASTROPHE CARAVELLE AJACCIO NICE - Combien d’années encore les familles des victimes de la catastrophe de la caravelle Ajaccio-Nice (95 morts, le 11 septembre 1968) vont-elles lutter pour connaître enfin la vérité ? Combien d’années encore devront-elles réclamer la réouverture de l’enquête ? Les explications que livre le Ministère de la Défense, depuis le drame, ne satisfont pas les proches des victimes.

Ces victimes qui auraient été effacées de la mémoire collective, au nom de la raison d’État, si chaque 11 septembre, depuis 39 ans, des cérémonies ne leur rendaient hommage, tant à Nice qu’à Ajaccio. Les blessures des familles demeurent toujours aussi vives. Un sentiment renforcé par la décision, l’an dernier, du procureur Éric de Montgolfier de classer « sans suite » le dossier de la catastrophe : « les faits sont prescrits. Il est impossible de rouvrir le dossier d’un point de vue judiciaire », a répété le procureur.

Les familles ne l’admettent pas. Depuis 1968 elles sont persuadées que la caravelle a été « abattue par un missile non armé provoquant un incendie ». En dépit de cette apparente impasse judiciaire, trois frères, Jacques, Mathieu et Louis Paoli dont les parents ont trouvé la mort dans cette catastrophe, continuent de lutter afin de connaître la vérité « nous irons jusqu’au bout », assène Louis Paoli. La détermination dont témoignent les familles, s’est considérablement renforcée ces derniers mois. Nous avions fait état de six témoignages accréditant la thèse du missile. Ils avaient été transmis à Éric de Montgolfier. En vain. Le 12 février dernier, les frères Paoli ont révélé ces témoignages.

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