SANTÉ M@D - Christian Estrosi, Secrétaire d’État chargé de l’Outre-Mer, a présenté mercredi, au conseil général des Alpes-Maritimes à Nice, le projet pilote de maintien à domicile des personnes âgées via Internet, dénommé M@D. Le président Sarkozy en annonçant une 5e branche de l’assurance maladie, pour la prise en charge de la dépendance, a mis l’accent sur la place de plus en plus importante des personnes âgées dans notre société. Dans le département des Alpes-Maritimes, les plus de 60 ans représentent 26 % de la population et les plus de 75 ans 11,24 %, ces chiffres passeront à 28 % et 11,59 % en 2010. Les enquêtes démographiques montrent qu’un quart des seniors se sent isolé ; seulement 29,8 % des plus de 60 ans déclarent avoir un entourage régulier et 1 personne sur 5 n’a même plus l’occasion de parler chaque jour. Il est impératif que les retraités restent intégrés dans la vie sociale, ils ont un rôle vital à jouer dans la transmission du savoir, de la tradition, des règles de vie sociale mais également pour l’équilibre intergénérationnel.
Plus encore que ce vieillissement général, c’est la génération du grand âge, des plus de 85 ans, qui va connaitre une véritable explosion démographique dans les prochaines années. Ces perspectives vont peser sur les dépenses de santé du département qui consacre aujourd’hui un budget de plus de 150 000 000 € pour les personnes âgées.
C’est dans ce cadre que le dispositif expérimental de visiophonie par Internet, M@D, est lancé dans les Alpes-Maritimes, (désignées par le ministère de la Santé grâce à sa très bonne couverture ADSL 98,9 %), à Nice, Grasse et Guillaumes, choisis pour représenter le littoral, le moyen et le haut pays.
Dès septembre, une cinquantaine de personnes âgées volontaires pourront, grâce à un boîtier électronique et une webcam reliés à leur téléviseur, entrer en relation avec leurs interlocuteurs, familles (où qu’elles soient), plate-forme de services à la personne dans la journée et en cas de besoin plate-forme médicalisée la nuit. Le conseil général s'engage à fournir gratuitement le logiciel nécessaire. L'assemblée départementale finance à hauteur de 224 250 €, cette expérimentation qui s'appuie sur une technologie proposée depuis deux ans par la société Serviligne de Nice.
L’essai du dispositif s’étalera sur 12 mois.
Si ce projet s’avère intéressant, que les résultats sont très positifs, il sera étendu au Plan National.