NICE NEGRESCO PALACE HÔTEL (Nice Rendez-Vous) — Durant le mois d’août le journal de l’économie Les Échos propose une galerie de portraits d'hôtels, «Histoires d'hôtels». Parmi les Hôtels célébrés par les écrivains, les cinéastes, le Negresco, icône d’une promenade, d’une ville, d’une côte, d’une époque, fait toujours figure de leader dans l'imaginaire collectif des lieux emblématiques du luxe romantique.
L’article du 21 août présente le palace et sa propriétaire l’inoxydable Jeanne Augier. Le Negresco à Nice : un palace aux allures de musée.
Henri NEGRESCO roumain d'origine tzigane, violoniste et polyglotte, voulait construire sur la Promenade des Anglais le « palace le plus luxueux du monde ». Il s'assura le financement du riche homme d'affaires Alexandre Darracq, des services de l'architecte Édouard Niermans, choisit un terrain éloigné du centre et situé au bord de la mer, une aberration pour l’époque, posa la première pierre en 1910, et inaugura triomphalement le Palace à son nom en décembre 1912.
La guerre le ruina et il mourut d’un cancer en 1920.
Son nom survit par son palace qui est le seul grand hôtel niçois de la Belle Époque ayant fonctionné sans interruption depuis son ouverture.
En août 2003, le retour en grâce de l'architecture 1900 permit son classement aux monuments historiques par le ministère de la Culture. Furent particulièrement désignés, les façades et les toitures du bâtiment, le salon royal et sa verrière, dont l'armature métallique a été dessinée par Gustave Eiffel, mais aussi sous la coupole du salon, un imposant lustre de Baccarat de 17.000 cristaux et cinq mètres de hauteur, ainsi que les vitraux de la verrière, rares et de toute beauté.
Ce lustre était au départ destiné au Tsar Nicolas II de Russie, mais, en raison d’une révolution dans son pays, il ne lui est jamais parvenu.
Le NEGRESCO est désormais intouchable.