27 mai 2005

VILLEFRANCHE près de NICE, Un timbre pour Villefranche-sur-Mer

du 4 juin (jour de la sortie officielle du timbre) au 17 juillet 2005

Après de longues années de sollicitations auprès de la Poste française, la Ville de Villefranche-sur-Mer, près de Nice, a obtenu l'émission d'un timbre poste qui la représente. La création d’un timbre à l’effigie d’une ville est un événement très rare. Peu de villes en France peuvent se prévaloir de cet honneur national. Cette année, Villefranche a eu la chance d’être retenue parmi les 1 200 demandes reçues par La Poste. Pendant le week-end des 4 et 5 juin, La Poste délocalisera un guichet de vente pour assurer l'émission “premier jour” du timbre et la mise en vente de souvenirs philatélistes. Dorénavant, sur quelques centimètres carrés, l'image de Villefranche-sur-Mer, sa rade, sa darse, son port, sa citadelle seront véhiculés à travers la planète entière. Coup de projecteur sur son image et aussi sur sa riche histoire maritime.
Le 8 août 1295, par un acte donné dans le palais de Brignoles, le roi Charles II, comte de Provence, concède aux habitants présents et à venir d'Olivo le statut de ville franche. Il ordonne que la communauté abandonne cet ancien nom d'Olivo pour prendre celui de Villefranche. La naissance de Villefranche, dont la sécurité est garantie par la protection royale et les exemptions fiscales accordées par Charles II, dote la Provence orientale d'un port de qualité dont le pays niçois et la ville de Nice vont désormais bénéficier. La rade naturelle de Villefranche, longue de 2 kilomètres sur 1,5 de large, profonde de 25 à 60 mètres, offre aux navires un mouillage sûr et bien abrité. C'est là qu’en 1538, durant une quarantaine de jours, se tiendra la galère servant de résidence à Charles-Quint venu rencontrer François 1er, lors du congrès de Nice décidé par le pape Paul III pour tenter de rétablir la paix entre le roi de France et l’empereur. Le traité de Nice n’empêchera pas que Nice, attaquée en 1543 par les troupes et la flotte franco turque de « l’alliance impie », soit l’objet d’un des sièges les plus importants de l’histoire de la Renaissance et que la rade serve de base durant deux mois aux 130 galères franco turques venues l’assiéger. La "terrifiante armada ottomane " de Barberousse hantera longtemps les esprits des habitants de Villefranche et du Comté de Nice. À la suite de ce débarquement des Turcs, deux forteresses furent édifiées par le duc de Savoie : le fort Saint-Elme construit au bord de l'eau à partir de 1550 et en 1557, le fort du Mont-Alban sur les hauteurs.