Je pousse la porte du jardin public. Il est dix-huit heures et déjà la pénombre guette les allées bien entretenues du petit parc. Une heure de paix et de grâce avant que le gardien ne vienne nous chasser de l’enclave verte du coeur de la ville. Les promeneurs de cette dernière heure ne sont pas les passants du plein soleil. L’obscurité naissante invite à la mélancolie, au retour sur soi. Je m’assois aux pieds de la statue moussue, au croisement des chemins.